Dans la lignée des femmes noires marquant l’histoire de la politique, Madame Dominique Ollivier a fait ses premières apparitions à titre d’attaché politique auprès de divers cabinets dans les années ‘90. Pour ensuite fait sa première entrée en tant que candidate en 1998. Madame Ollivier a étudié en Génie. Elle possède une Maîtrise en administration publique (avec une petite incursion dans le milieu des Communications).
Madame Ollivier se réjouit d’être à présent au cœur de l’action en ce qui a trait aux projets impliquant la ville; ce qui représente à la fois une grande responsabilité et l’anime du sentiment d’être mise au défi, admet-elle. Le défi est de taille non seulement pour équilibrer le budget, mais aussi pour avoir une ville à la hauteur des aspirations de tous et chacun.
Cette femme politique fait état des nouvelles attentes des citoyens à l’égard de la ville. Il n’y a qu’à penser aux enjeux sociétaux auxquels nous faisons face tels que la lutte à l’itinérance, aux inégalités sociales, au racisme… (ce qui était considéré comme étant un service aux immeubles est dorénavant plutôt perçu comme un service à la personne). Si une différence s’effectue à ce niveau, cela peut avoir des répercussions au-delà même du niveau municipal.
Madame Ollivier s’intéresse particulièrement aux suites à donner au rapport de juin 2020 quant au racisme systémique pour faire en sorte d’avoir une fonction publique à l’image de la population qu’elle dessert. Durant toute sa carrière active en politique, elle s’est souciée de la place des jeunes issus de l’immigration afin de leur donner une voix. Ayant elle-même vécu certaines expériences traumatisantes dans son jeune âge en milieu de travail par exemple. Elle déclare qu’elle sera en politique tant et aussi longtemps qu’elle peut être un acteur du changement.
Mme Ollivier fait mention d’un changement de culture déjà amorcé (mécanisme de plaintes, équipes mixtes policier/travailleur social, prévention) en ce qui a trait au racisme systémique compte tenu des engagements concrets pris pour arriver à des résultats.
J.M. : Dans le but d’inspirer notre audience, dites-nous en tant que présidente du Comité exécutif de Montréal, qu’est-ce qui vous a amené en politique?
D.O. : Ah oui, je raconte souvent cette histoire : la première fois que j’ai eu conscience que je voulais faire de la politique, j’avais 6 ans. Quand les gens me demandaient ce que je voulais faire dans la vie, je répondais que je veux être maire de Montréal.
Madame Ollivier a participé à la création d’une revue interculturelle donnant la parole aux jeunes des communautés culturelles pour ensuite se retrouver dans une agence de relations interculturelles qui fut à l’origine de la semaine d’action contre le racisme. Elle a également fait partie de la table ronde du mois de l’histoire des noirs.
Voilà ce qui marque sa constance relativement au désir d’amener la reconnaissance face à tous les phénomènes sociaux qui touchent les communautés culturelles au point d’attirer l’attention des politiciens.
Elle encourage de briser les préjugés en faisant partie des têtes dirigeantes, en donnant l’exemple afin de transformer la réalité sans nier qu’il faut persévérer puisque son parcours s’est tracé sur presque 25 ans avant de constater une évolution des mentalités.
Son message : Il faut garder le cap sur ses rêves, s’éloigner des situations toxiques et s’imbiber de défis qui nous apportent de la joie.
Son mantra : Faire plutôt qu’être!